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 Et maintenant un président, mais pour quoi faire ?

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4 participants
AuteurMessage
Oriane
Haruspice
Oriane


Nombre de messages : 7
Date d'inscription : 15/09/2006

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MessageSujet: Et maintenant un président, mais pour quoi faire ?   Et maintenant un président, mais pour quoi faire ? EmptyMar 8 Mai - 23:57

Feindre la surprise à l’annonce du scrutin de dimanche semble bien difficile… les amateurs de sensations politiques fortes devront donc se contenter de palpiter d’enthousiasme devant le taux particulièrement élevé de participation (16 % seulement).

Que retenir de ce deuxième tour et de ce résultat, dont le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a été soigneusement préparé et claironné depuis de longues semaines ?
Le réveil de la France démocrate, une victoire contre l’immobilisme, un immense soulagement d’avoir à nouveau conjurer le spectre d’un retour socialiste, tout le monde pourrait trouver son compte à cette victoire. Et pourtant, l’ambiance de liesse de dimanche soir, réelle, n’avait pas ce parfum d’exaltation et d’espoir inouï – pour quelles désillusions, d’ailleurs – qui emplissait l’air en 1995. Rançon d’une élection qui allait un peu trop de soi, doute sur l’avenir ?
Ce doute sur le futur qui s’ouvre avec Nicolas Sarkozy peut s’enraciner en examinant son propre ordre d’action. Quelle équipe ? On s’interroge sur les hommes qui entoureront Nicolas Sarkozy dans le futur gouvernement. Les hommes politiques solides ne manquent pas : Fillon, Barnier, pourquoi pas Robien ou Alliot-Marie. Ce serait un beau tour de force de la part du nouvel élu que de se lancer dans les vraies réformes avec une équipe qu’on vient de voir à l’œuvre pendant cinq ans ; mais l’homme, et c’est là son génie, sait susciter l’adhésion, même quand tant de signes devraient laisser sceptique, et il peut justement montrer là son volontarisme, qui fait vouloir aux autres ce qu’en leur temps ils n’ont pas su vouloir.
Mais le doute vient surtout de ce qu’il n’est pas du tout sûr que Sarkozy ait effectivement reçu de ses électeurs ce chèque en blanc de réformes qui lui permettrait de vraiment se lancer avec audace. Car la victoire sarkozyste n’est pas celle de l’unanimisme. Paradoxalement un candidat a été élu et rien ne nous permet d’affirmer que par cette élection les Français ont bien décidé de trancher. Beaucoup aiment à se répéter que Sarkozy fait peur, et les électeurs, comme effrayés de l’audace qui les a fait voter dimanche, peuvent se réfugier avec soulagement dans les bras d’un Mouvement démocrate naissant dont ils ne soutiennent pas nécessairement toutes les ambitions politiques mais à qui ils voudraient pouvoir se confier, rassurés contre une excitation réformatrice dont les effets sont redoutés autant qu’attendus. Il paraît que rien ne vaut l’alternance, et nombre d’électeurs se prennent déjà sûrement à rêver d’un Sarkozy ayant mis de l’eau dans son vin, qu’il ne boit pas du reste. On sait en France depuis la Révolution que c’est dans la « Plaine » ou le « Marais » que se font les trois-quarts de la politique.
Par ailleurs, le nouvel élu a-t-il vraiment la volonté de mener cette politique ferme ? Oui, la volonté, il l’a, bien sûr, mais il faut plus : pour tenir dans une réforme drastique et douloureuse, et ce sont de telles réformes que requiert la France aujourd’hui, il faut être porté par la solidité d’une vision, un enracinement indéfectible dans une tradition nationale qui fait que le moment venu l’on pliera sans rompre. C’est ce qui a fait la victoire de Thatcher. Or la vision française de Nicolas Sarkozy n’apparaît souvent que comme un contre-don personnel à un destin réussi. On se demande au nom de quoi il tiendra, dans un bras de fer prévisible, sinon en s’appuyant sur une dureté intérieure qui n’a pas que des avantages.
L’International Herald Tribune, commentant le débat télévisé de l’entre-deux-tours, lâchait ce constat terrible : « les candidats semblaient plus participer à une élection locale que rivaliser pour la présidence d’une puissance nucléaire et 6e économie mondiale. » Ce que les observateurs étrangers ont senti, en tant que nationaux on peut le traduire par l’inquiétude que le changement de culture politique auguré par Sarkozy, ait mis sur le devant de la scène des hommes politiques techniquement irréprochables mais dont l’âme et la vigueur à soutenir un projet d’envergure laissent à désirer. On oppose une mesure à une autre avec le brillant que permet la maîtrise du dossier ; cela peut suffire pour un conseiller municipal, à la rigueur pour un député, mais pour un président ? On ne réforme pas la France comme on réformerait le Luxembourg ou bien plus encore l’Angleterre, même si, Sarkozy se plaît à le répéter, « il y a des recettes qui marchent ailleurs » ; le volontarisme ne s’applique pas à un objet politique à la nationalité interchangeable, dans une soumission à une logique mondialiste où les flux de capitaux importent plus qu’une culture millénaire.

Le soir du second tour, Ségolène Royal stupéfiait par sa vigueur et son enthousiasme, qu’elle avait bien été en peine d’insuffler à son discours lançant la dernière offensive, le soir du 22 avril. Peut-être marque-t-elle ainsi sa volonté de pas laisser lui échapper un parti qui rumine bruyamment contre elle. Le problème c’est qu’il en est souvent en politique comme en physique : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Et où passerait-elle, cette gauche toujours prête à enfourcher ses vieux démons révolutionnaires, dans un parti socialiste rénové en centrisme social ? Il est à craindre qu’elle ne trouve une deuxième jeunesse sous les pavés jetés par les syndicats.
Nous souhaitons en tout cas au président fraîchement élu que son pouvoir et sa capacité d’action ne lui échappent pas sitôt conquis… il faudra pour cela qu’il convainque qu’il voit loin et qu’il veut se montrer digne de servir tant d’excellence française assoupie.
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Joe Lafrite
Haruspice



Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 18/03/2006

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MessageSujet: Re: Et maintenant un président, mais pour quoi faire ?   Et maintenant un président, mais pour quoi faire ? EmptyMer 9 Mai - 14:11

Un Président pour quoi faire ? Pour faire du bateau en Méditerranée ? Pour faire des paquets cadeaux fiscaux ? Drôle d'idée d'aller se prélasser ostensiblement sur un yacht de luxe d'un milliardaire. Si seulement Nicolas Sarkozy était allé incognito à Malte, sans présenter son passeport "comme tout le monde" aux douanes pour gagner la sphère inaccessible des yachts de luxe ! L'image d'un Président ami des "patrons" et des stars s'impose définitivement, comme si la halte au Fouquet's et l'annonce du retour au pays de notre Johnny national n'avaient pas suffit. Ce serait bien triste que Sarkozy après un parcours presque sans faute lourde pendant la campagne se mette aux bourdes qui étaient jusqu'à maintenant l'apanage d'une Ségolène qui, du reste, a su malgré ses écarts répétés mener une campagne, il faut le reconnaître, extrêmement énergique et battante. Nul doute qu'elle va devenir incontournable au PS et peut-être même en prendre la tête si elle réitère son score de la primaire auprès des militants et des chefs de fédérations !

Le plus impressionnant et paradoxal dans cette campagne, c'est que Sarkozy a réussi à se faire l'homme du changement alors qu'il a été au pouvoir pendant presque 5 années et que l'équipe gouvernementale nouvelle qui s'annonce depuis des mois rassemble pour une grande part soit des vieux de la vieille soit des quinquas du dernier gouvernement. Je ne m'explique pas la réticence qui fut celle des socialiste à attaquer le bilan de Sarkozy qui, pourtant est bien loin d'être aussi bon qu'on le croit. La politique est une chose étonnante !
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Reykjavikois
Novice



Nombre de messages : 1
Date d'inscription : 22/01/2007

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MessageSujet: et maintenant un président, mais pour quoi faire ?   Et maintenant un président, mais pour quoi faire ? EmptyJeu 10 Mai - 0:00

L'élection du 6mai comporte une double contradiction :
-au niveau du discours, entre :1) le discours de NS du 29 avril devant ses soutiens réunis à Bercy, où à un propos lyrique sur la "France qui souffre " et "la gauche qui a trahi Blum et Jaurès en oubliant la clase ouvrière", thèmes inspirés par H. Guaino (un des créateurs en 1995 de la "fracture sociale chiraquienne"), a été superposé le leitmotif des ex-gauchistes honteux de 1968 (Pascal Bruckner, André Glucksmann, Alain Finkielkraut) qui n'en finissent pas de renier leurs erreurs de jeunesse en vomissant leur haine de "l'esprit de mai 68". Cet ensemble a été amalgané astucieusement par le candidat UMP pour "piper" les voix de l'extrême droite villièriste, ou lepeniste. On a construit à cet effet un épouvantail (à moineaux) : un fantasmatique "esprit de mai", source de tous nos malheurs, de la perte des valeurs, de la morale, de la culture, de l'école "républicaine". Quelques pincées de la pensée de Régis Debray ont pimenté la source pour lui donner assez de références littéraires et de force contre-révolutionnaire. 2) les discours du soir du 6 mai, Salle Gaveau et à la Concorde, où on redécouvrait le respect de l'ancien adversaire, le respect de la différence, l'existence de la dimension internationale (et non plus du "péril jaune"), et de l'obligation européenne (naguère réduite à un véto opposé à l'émigraton turque).
-au niveau du programme économique, entre 1) les promesses du candidat NS en avril, promettant autant de "boucliers fiscaux" et autres avantages successoraux aux milliardaires, que l'on peut en imaginer, même agrémentés de mesures pour les SDF qui deviendront "propriétaires", pour les femmes seules, les petites retraites, et de la hausse inflationniste des
salaires via les heures sup, 2) le futur collectif budgétaire annoncé pour l'été qui va entériner par la force des choses un déficit budgétaire limité et très en retrait par rapport au "puits sans fond" qui serait résulté de la réalisation des promesses du printemps.
Comment le magicien de talent élu le 6 mai, grâce à ses dons certains d'illusionniste et à l'absence trop visible de créédibilité de son adversaire, va-t-il sauter ce dernier obstacle. Gageons qu'il nous surprendra encore.
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Guillaume de Fors
Novice
Guillaume de Fors


Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 16/05/2007

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MessageSujet: Re: Et maintenant un président, mais pour quoi faire ?   Et maintenant un président, mais pour quoi faire ? EmptyJeu 17 Nov - 18:39

Tout n'est plus que poussière...
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MessageSujet: Re: Et maintenant un président, mais pour quoi faire ?   Et maintenant un président, mais pour quoi faire ? Empty

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