Un banal problème de plomberie: un tuyau bouché provoque l'arrivée d'immondices dans la douche. J'appelle plusieurs entreprises de plomberie. Les prix sont à peu près similaires: autour de 200 euros. Je demande à l'une d'entre elle -la moins chère- de venir pour un dépanage en urgence.
En fait, il m'en coûtera 437 euros! On est bien loin du prix annoncé par téléphone! Motifs: le week-end et en soirée, c'est 50% de majoration; par ailleurs, le problème était plus important que prévu, venant des parties communes (ce qui m'a permis d'être remboursé par le syndic).
Cette mésaventure peut paraître anecdotique; elle n'en interroge pas moins l'accessibilté des personnes les plus démunies à certains services, pourtant indispensables. Quid de la personne ayant pour seul revenu le RMI ou l'allocation-chômage ? Est-elle condamnée à subir les mauvaises odeurs et les inondations, au risque de ne plus pouvoir se laver? Doit-elle se débrouiller elle-même, quitte à saboter tous les tuyaux avec soude ou autre produit chimique au résultat aléatoire? Je n'irai pas jusqu'à réclamer une Couverture Plomberie Universelle. On pourrait, si l'on suivait cette logique, multiplier de façon exponentielle les régimes spéciaux!
Simplement, il faut souhaiter un peu plus de transparence dans ce type de prestation, avec pourquoi pas un système de certification ou un référentiel de prix.
Quoiqu'il en soit, le métier de plombier -mais aussi, par exemple, celui de serrurier- offre aujourd'hui un excellent rapport salaire-années d'études!
Vincent
P.S.: je décline toute responsabilité si des lectrices de Respublica nova venaient à épouser de sympathiques plombiers.