Voici le téléfilm le plus scandaleux jamais financé par...

...nos impôts !

Ils s'appellent Helmut, Franz, Petra et Margarete. Quatre jeunes gens de divers milieux. Quatre "kameraden" aux ambitions différentes, qui après l'horreur de la fin de la guerre en 1918, se sont retrouvés au NSDAP. Vingt ans de leur vie à l'âge où tout est devenu possible. D'autant qu'ils sont national-socialistes et résistent à l'effrondrement de l'Allemagne après la fausse défaite et le coup de poignard dans le dos.

Voilà dans quels termes Le Monde télévision aurait pu nous présenter, à notre plus grande honte, un téléfilm équivalent à celui dont Francis Cornu et Armelle Cressard font la recension dans le numéro de la semaine dernière, datée du lundi 29 janvier au dimanche 4 février, s'il n'y avait eu le travail des historiens depuis 1945 sur le nazisme, passant par un vaste travail de documentaires. Quelques extraits, qui me font bondir et me renversent :

Citation :

Titre de l'article : L'âge des possibles

Avec "Les Camarades", diffusé sur France 2, François Luciani signe une fresque romanesque en trois épisodes sur le parcours de six militants communistes dans la France des "trente glorieuses".

Citation :

Les six acteurs servent avec conviction leurs personnages et sont traités à parts égales. Ils savent se montrer attachants.

Et surtout la scandaleuse citation d'un entretien avec la scénariste, dont vous découvrez la photo souriante, un "T-Shirt" frappé d'une étoile rouge, Mme Virgine Brac :

Citation :

Je me suis piquée au jeu et j'ai fait beaucoup de recherches. Mais au-delà du PC, je mets en scène les événements de toute une époque et d'une société. Je crois ques les leçons de l'histoire s'apprennent mieux - en tout cas, plus agréablement - par le moyen de la fiction. Il ne faut pas négliger le pouvoir de l'imaginaire:

Alors, ici, vous comme moi, on se dit "elle va revisiter le travail de mémoire, elle va parler aussi des aspects sombres du communisme". Voici la suite immédiate :

Citation :

Il ne faut pas négliger le pouvoir imaginaire. J'avais oublié que, dans les années 1950, la France était encore au Moyen - Age s'agissant du contrôle des naissances. Au début des années 1960, le planning familial était encore une organisation misérable, fonctionnant avec quelques fonds privés. La mortalité due aux avortements bricolés était ahurissante. En général, je pense qu'on oublie vite toute réalité historique, à moins qu'elle ne se coule dans une trame dramatique.

Voilà, c'est tout ! Quid du régime stalinien qu'ils soutenaient ? quid des dizaines, des centaines de millions de morts du communisme chinois dont se sentaient solidaires les tenants du PCF ? Non, mais où va l'idéologie ? Qui parle du Moyen-Age, Mme Brac, est-ce que vous savez que vous parlez du XXème siècle, du siècles des totalitarismes ? Est-ce possible en plus qu'on se permette de donner une leçon de mémoire en disant qu'on "oublie vite la réalité historique, à moins qu'elle ne se coule dans une trame dramatique", et qu'on ne soit -tant mieux- capable de reconnaître l'horreur de l'Allemagne nazie, mais pas capable de voir, d'écouter, de faire un travail d'archives honnête qui permette de comprendre que le PCF français, c'ets la branche de l'Internationale communiste dirigée à Moscou et soutenue par Pékin ? Pouvons-nous honnêtement accepter, laisser nos coeurs restés fermés à l'horreur d'une telle culture ? Pouvons-nous laisser la culture française et européenne être entachée d'une telle promotion, par l'Etat français, une chaîne publique, les impôts des citoyens français, de l'horreur du communisme, à l'heure où on parle du procès des khmers rouges, alors que nous venons d'intégrer les pays d'Europe de l'Est à l'UE ?

"Je me suis penché sur l'Allemagne des années 1920 et 1930. C'était une époque où il n'y avait pas de reconnaissance de la dignité des Allemands, où une paix unique plongeait ce pays brisé en deux par les nouvelles frontières du traité de Versailles dans l'humiliation voulue par une France apeurée"

Non jamais je ne voudrais que quelqu'un osât jamais écrire un téléfilm sur nos quatre compères allemands en oubliant la fin des libertés, la mise au pas de toute une société peu à peu trompée, le lancement de la machine de guerre, et l'installation d'un discours d'extermination.

Par conséquent, il est grand temps que nos télévisions, et en particulier nos chaînes publiques, alignent les budgets pour faire le devoir de mémoire le plus vite possible sur le communisme. Qu'on nous tartine des documentaires sur les goulags, qu'on nous montre les projets secrets du PCF, qu'on nous révèle à qui obéissait Thorez, qu'on nous fasse vomir la complicité ouverte et honteuse qu'un appareil atroce a entretenu avec un régime qui a trouvé le moyen tout à la fois de s'allier au nazisme dans un premier temps en permettant à Hitler de gagner le début de la Seconde Guerre Mondiale et tout à la fois a réussi à faire plus de morts après 1945 que les nazis depuis 1933 jusqu'à 1945. Alors seulement, je considèrerai que la politique culturelle de la France mérite que je la finance par mon argent et mes impôts.