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 Une réforme pas banale...

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AuteurMessage
Aubanel
Invité




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MessageSujet: Une réforme pas banale...   Une réforme pas banale... EmptyJeu 26 Oct - 22:50

Voilà ce qu'on pouvait lire sur revue-republicaine.fr :

Citation :
LA GROGNE MONTE A SCIENCES-PO

Sortir de Sciences-po sans avoir jamais entendu parler d’Hannah Arendt ou de Raymond Aron, c’est maintenant possible. La réforme de la scolarité entrée en application la semaine dernière supprime l’ancien "Tronc commun", qui obligeait les étudiants de quatrième et cinquième année à suivre les cours de géopolitique ("Espace mondial"), de pensée politique ("Enjeux politiques") et d’économie, plus une science sociale au choix. L’ancien Tronc commun a été remplacé par un ensemble de quatre blocs de matières où seules trois (voire deux, pour les étudiants issus du premier cycle) doivent être choisies, selon les préférences de l’élève. Il s’agit principalement de l’économie (la seule obligatoire), de la pensée politique, de la géopolitique et d’une science sociale à sélectionner dans une liste (droit, science politique, sociologie, etc.). Selon ce système, chaque élève a le droit d’exclure un enseignement fondamental à sa guise, par exemple la pensée politique, s’il souhaite sortir de Sciences-po sans en avoir la moindre notion, ou la géopolitique, s’il ne souhaite pas apprendre à faire une carte.

On sait depuis la rentrée que les choix des étudiants sont catastrophiques pour certaines matières fondamentales. Comme on pouvait s’y attendre, les étudiants ont massivement délaissé les matières réputées abstraites ou inutiles. Le nombre d’étudiants dans certains cours de science sociale a été divisé par plus de trois.

Grandes inquiétudes pour la recherche à Sciences-po. Outre que l’actuelle réforme va laisser partir des élèves hors les murs sans le bagage culturel minimal, elle alarme les professeurs qui s’attendent à voir s’interrompre le flux d’étudiants allant du 27 rue Saint-Guillaume au 199 boulevard Saint-Germain (Ecole doctorale). Ceux-ci ont en effet pour habitude de se servir des cours qu’ils donnent au 27 comme bassin d’approvisionnement en élèves, qu’ils peuvent ensuite attirer dans leurs centres de recherche. En l’absence de cette filière, les professeurs vont devoir recruter de plus en plus dans les autres universités, et seront privés de ceux qui sont habituellement leurs meilleurs éléments.

La réforme est passée en catimi, le 15 juin dernier, prenant les professeurs de court. La direction de la scolarité (Laurent Bigorgne), anticipant sur la désapprobation professorale, a préféré surprendre par cette réforme inattendue plutôt qu’établir un dialogue sur la question avec les professeurs. Ceux-ci, désapprouvant massivement le nouveau système, n’ont su pour l’instant élever publiquement une protestation commune, malgré une suite de tentatives plus ou moins avortées. Leur grande inquiétude est de voir leur défiance interprétée comme une réaction corporatiste.

Cet épisode est la suite d’une série de réformes, conçues ces derniers temps à un rythme quasi-annuel. La direction de la scolarité n’a semble-t-il pas encore trouvé la bonne formule pour appliquer à Sciences-po la réforme LMD. La refonte de la scolarité de 2004 accompagnant la qualification du diplôme de l’IEP en master, qui visait notamment à la professionnalisation et la technicisation du cursus pour rendre le diplôme plus directement opérationnel sur le marché du travail, ne cesse depuis de susciter la grogne des étudiants. Ceux-ci se plaignent notamment d’être privés de temps pour lire par l’élévation du rythme de travail. Il est devenu banal, dans les couloirs des Sciences-po, de qualifier le quotidien de l’élève de "préparation à la chaîne de fiches et d’exposés". Naturellement, le manque de temps de réflexion pour faire ces travaux s’accompagne d’une baisse de leur originalité et de leur authenticité (explosion de la pratique estudiantine dite du "copier/coller").

A travers cette réforme, c’est la technicisation de la formation dispensée par l’IEP qui continue aux dépens des savoirs réputés inutiles, aux dépens donc du niveau culturel de ses élèves. Voilà de l’eau au moulin de ceux qui accusent Sciences-po de devenir une business school.


Très intéressant ! il est temps que les élèves de Sciences Po se prennent en mains. je crois que la Fondation du 2 mars a l'intention de faire quelque chose...
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Bob
Préfet



Nombre de messages : 122
ResPublica Nova : Forum Addict
Date d'inscription : 18/04/2005

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MessageSujet: Re: Une réforme pas banale...   Une réforme pas banale... EmptyVen 3 Nov - 20:25

Mistral a écrit:
Voilà ce qu'on pouvait lire sur revue-republicaine.fr

C'est une revue concurrente ?
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Une réforme pas banale...
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